La presse en parle
Débarrassé de sa gangue de ronces, sa façade de nouveau pimpante, le Sologne a repris vie. Racheté l’an dernier, l’hôtel de l’avenue de Châteauroux, à la silhouette caractéristique, a rouvert ses portes il y a une semaine et a accueilli ses premiers clients.
Les premiers jours d’exploitation de l’établissement et de son restaurant, aux confins de Vierzon et Méreau, ont de quoi satisfaire le nouveau patron des lieux, Olivier Rivet, également à la tête de deux hauts lieux berruyers que sont la discothèque le Q et le restaurant la Cantine berrichonne. En huit jours, il a comptabilisé cinquante nuitées et cent soixante couverts. « On a été complet dès samedi ! »
Hommage
à la télé d’antan Pour le nouvel hôtelier, c’est avant tout un défi. « À Bourges, la Cantine s’est installée dans le paysage. Ici, il faut à nouveau faire ses preuves. » Et puis, « on ne peut pas rester à la porte d’une boîte de nuit jusqu’à quatre-vingts ans ».
Depuis ses heures de gloire, il y a une poignée de décennies – Jacques Chirac, alors maire de Paris, y avait ses habitudes – l’hôtel a bien changé. À commencer par son nom, devenu la Mire. « Nous avons eu envie de faire revivre cet endroit, mais aussi de le réactualiser », affirme Olivier Rivet. Une enseigne en hommage à la télévision du temps de Casimir, qui se retrouve dans les couleurs vives identifiant chacune des chambres.
De fait, cette réactualisation passe aussi par la mue des murs. Il a fallu plus d’un an au propriétaire pour rénover le bâtiment, harassé par une quinzaine d’années de fermeture. Passant pour l’occasion de vingt-sept à vingt chambres de 14 m ² environ, sur trois niveaux, mais s’adaptant ainsi aux normes de sécurité.
Du côté du restaurant, installé dans la même pittoresque petite chaumière qu’autrefois, elle aussi entièrement remise aux normes, le choix a été fait de reprendre la recette de la Cantine berrichonne. « Des produits frais, une carte légère de quatre entrées, quatre plats et quatre desserts, un menu à 15 euros, résume Olivier Rivet. L’objectif n’était pas de faire un restaurant gastronomique, mais d’avoir une prétention raisonnable. »
« La ville est attirante »Le chef d’entreprise n’a pas hésité à mettre la main au portefeuille : 150.000 euros d’achat, plus 300.000 euros d’investissement. Auxquels il faut additionner une note de 100.000 euros d’aménagement. « Cela coûte plus cher de rénover un hôtel que d’en construire un. »
Si Olivier Rivet a joué la carte du Sologne, c’est car il croit au potentiel de Vierzon. « La ville est attirante de par sa situation géographique, affirme-t-il. Tout chef d’entreprise ne peut pas ignorer un tel emplacement. Tout le monde passe par Vierzon ! Dans les années à venir, la ville est appelée à connaître un développement économique, dans le domaine de la logistique. Si la collectivité investit dans des bâtiments et des quais, par exemple, il y aura des preneurs parmi les entrepreneurs. »
Le patron de la Mire mise sur « une clientèle qui recherche un hôtel de charme, discret, un hôtel de famille ». Et aussi sur les chasseurs qui séjournent à Vierzon quand ils viennent arpenter les forêts solognotes. L’arrivée de l’hôtel Ibis, qui doit s’ouvrir l’an prochain au Parc d’activités tertiaires et touristiques (ci-dessous), ne l’inquiète pas. « Il attirera les personnes qui font étape pour une nuit. L’offre sur Vierzon sera un peu plus satisfaite. »
Pour l’heure, il ne fait travailler que quatre salariés, charges salariales obligent. Mais deux autres devraient les rejoindre. Et quand son établissement aura trouvé son rythme de croisière, Olivier Rivet ne compte pas se contenter de la surface actuelle. Une vingtaine de chambres, « c’est un peu juste », avoue-t-il, au regard de la demande. « Dans un an, on espère s’agrandir, avec un concept de motel comprenant une dizaine de chambres et une salle de séminaire, ce qui est très demandé. »
Vincent Michel
Centre France